Film : « L’Ombre et le Juste » – L’histoire d’un enfant juif caché

À l’occasion de la Journée internationale de la mémoire des victimes de la Shoah, MEDIEL a choisi de vous présenter un documentaire poignant, L’ombre et le Juste, réalisé par André Bossuroy.

En Belgique, sous l’occupation nazie, des milliers de Juifs, y compris des enfants, ont été contraints de se cacher chez des familles, dans des institutions, laïques et religieuses, pour échapper aux rafles. C’est cette histoire que nous raconte ce film, à travers le parcours de Charles Erlbaum, un enfant juif sauvé par des héros. Vous découvrirez comment des personnages comme Andrée Geulen, Odile Henri et Rémi Ovart, au pensionnat Gatti de Gamond à Woluwé-Saint-Pierre, et l’abbé Joseph André à Namur, des Justes parmi les Nations, ont risqué leur vie pour offrir refuge et sécurité à ceux qui fuyaient l’horreur. Dans ce film qui allie témoignage et fiction, le réalisateur a choisi de faire porter par de jeunes enfants et leurs parents, dans le Bruxelles et le Namur d’aujourd’hui, le défi d’incarner les événements vécus par Charles Erlbaum.

Chaïm Erlbaum
Témoin central du film, Chaïm Erlbaum, aujourd’hui âgé de 92 ans, raconte avec une précision et une émotion intactes son enfance clandestine pendant l’Occupation.


Des enfants ont redonné chair au récit de Chaïm à travers des reconstitutions d’une sincérité saisissante, tournées sur les lieux mêmes où l’histoire s’est jouée.

C’est toute une famille, parents, grands-parents, oncle, cousin, amie qui ont joué aux côtés des enfants les scènes dont certaines étaient particulièrement fortes émotionnellement. Les scènes ont été tournées en rue à Bruxelles, à Namur, et dans un ancien presbytère afin d’approcher au plus près la réalité des lieux où se déroulèrent les événements, mais qui sont aujourd’hui disparus (la maison paroissiale, place de l’Ange à Namur) ou ont été considérablement modifiés (ancien pensionnat Gatti de Gamond à Woluwé-St-Pierre).

Guy Marchand
Enseignant et bibliothécaire, Guy Marchand travaille depuis des années, en compagnie de Frédéric Dambreville (auteur du livre Les disparus de Gatti de Gamond), la mémoire de la rafle de Gatti de Gamond avec une vingtaine d’écoles primaires de Molenbeek.

Joël Kotek
Historien et politologue, spécialiste de l’antisémitisme, Joël Kotek analyse le contexte idéologique de l’époque et souligne le caractère exceptionnel de l’attitude de l’abbé Joseph André au regard de ce qu’a été l’attitude officielle de l’Église catholique en Belgique face à la traque et à la déportation de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Adeline Fohn
Docteure en psychologie et auteure d’un ouvrage de référence sur les bébés cachés, Adeline Fohn éclaire les traces psychiques laissées par la clandestinité vécue dans l’enfance.

Adolphe Nyzenholz
Président de l’asbl L’Enfant caché, Adolphe Nyzenholz apporte son expertise sur les réseaux de sauvetage et le rôle déterminant de l’abbé Joseph André à Namur.

Suzanne Boonen-Moreau
Magistrate honoraire, Suzanne Boonen-Moreau a été la première femme avocate du barreau de Namur, elle est l’une des derniers témoins à avoir connu et travaillé avec l’abbé Joseph André à la prison de Namur, au début de sa carrière de juriste.

Le comédien – fil narratif du film
Jean-Marc Delhausse accompagne le spectateur à travers les lieux historiques, reliant les séquences et apportant les clés de compréhension du récit.

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Décret Mémoire, mis en œuvre par la Direction « Citoyenneté, Mémoire, Démocratie » (CiMéDé)